Depuis lundi, les sondages sont interdits sur le territoire espagnol. El Periòdic d’Andorra, situé, comme son nom l’indique, à Andorre, est exempt de cette interdiction et publie quotidiennement les derniers chiffres des intentions de vote.
Le sondage d’hier confirme la tendance amorcée depuis le début du mois de décembre. Podemos ne serait plus qu’à un point du PSOE tandis que Ciudadanos reculerait encore un petit peu plus. Le PP se maintiendrait autour des 25 % et resterait le parti le plus voté.
Pedro Sánchez, le leader socialiste, ne profite apparemment pas de son échange musclé avec le président Mariano Rajoy lors du débat télévisé de lundi. Le Parti Socialiste Ouvrier Espagnol serait en passe de se faire doubler par Podemos dans la dernière ligne droite.
Un point sur les coalitions possibles (17/12)
Majorité absolue
Il faut 176 sièges pour atteindre la majorité absolue. Selon les dernières tendances les plus optimistes, une alliance de droite PP – Ciudadanos n’atteindrait pas le nombre de députés nécessaires. Un pacte de gauche non plus d’ailleurs. La seule bipartite possible pour créer un gouvernement majoritaire serait un pacte entre PP et PSOE, mais cette option s’apparenterait à un suicide politique pour les socialistes.
L’autre possibilité est une alliance à trois entre PSOE, Podemos et Ciudadanos. Mais, Albert Rivera, le chef de file de la nouvelle droite, répète interview après interview que c’est plus qu’improbable. En fait, Rivera semble préférer l’opposition. En effet, il a déjà annoncé qu’il n’entrerait pas dans un gouvernement mené par Rajoy ou Sánchez et qu’il ne peut s’associer à Podemos qui prône un référendum sur l’indépendance de la Catalogne alors que Ciudadanos est un parti issu des milieux antinationalistes catalans.
Gouvernement minoritaire
La constitution permet de former un gouvernement minoritaire qui n’atteindrait pas les 176 sièges. Dans ce cas, les décisions politiques seraient dictées par une série de pactes négociés avec des partis de l’opposition sur des matières précises comme la réforme de l’éducation, de la justice, etc. Les discours des uns et des autres semblent mener vers ce scénario. Avec le PSOE et Podemos au pouvoir et le soutien occasionnel de Ciudadanos dans l’opposition ?
Sébastien Rouyet
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