Il y a un sujet que les médias adorent quand l’été touche à sa fin, c’est la rentrée scolaire. L’Espagne n’a pas fait exception à la règle. Mais cette année, ce ne sont ni les achats de taille-crayons en forme de globe terrestre, ni les pleures des bout’choux s’agrippant aux jambes de leur maman qui ont fait l’ouverture des JT, mais bien une histoire de tupperware…
C’est la crise et les ménages tentent de faire des économies par tous les moyens. Il y a quelques mois, les associations de parents ont envoyé une pétition aux autorités afin que leurs enfants puissent apporter leur propre nourriture à l’école. En effet, au pays des tapas, les élèves du primaire n’amènent pas leurs tartines. Le repas chaud coûtant entre 4 et 6 euros par jour selon les régions, l’économie serait de 80 à 120 euros par mois et par enfant. Pas mal ! Surtout quand un des deux parents – voire les deux – est au chômage et que le plan de rigueur a eu raison des aides financières qui leur étaient octroyées.
Les autorités ont décidé de répondre positivement à cette demande. Et c’est là que l’affaire s’envenime.
Chez nous, les écoliers ont toujours apporté leur gamelle et personne ne trouve rien à redire. Sauf qu’en Espagne, il fait chaud. Et si, en Belgique, on peut laisser son sandwich mou au poulet curry toute la matinée dans son cartable sans se soucier de tomber malade, ce n’est pas le cas dans un pays où la température moyenne dépasse les 20 degrés de mai à octobre. Les experts en santé publique sont donc montés au créneau et ont exigé que les écoles mettent frigo et micro-ondes à disposition des élèves.
Résultat des courses, le Conseil des directeurs des collèges publics a décidé de réclamer 3,80 euros par jour aux élèves qui apportent leur « tupper ». Un prix qu’il justifie par les dépenses que vont susciter l’achat de frigos adaptés, de micro-ondes, la consommation de gaz et d’électricité ainsi que le salaire des encadrants et du personnel de nettoyage.
Payer 3,80 euros pour manger sa tartine à la cantine alors qu’au Parlement les députés ont droit à des menus à 3,55 euros, les associations ont du mal à l’avaler. D’autant qu’au même moment, le Ministère de l’Éducation et de l’Emploi a fixé le prix du repas chaud à 4,80 euros cette année. Les parents n’ont plus qu’à confectionner des repas à moins d’un euro pour la gamelle de leur enfant et ils auront réussi à la faire, leur économie.
Hola, une rédaction très intéressant. Je m’abonne. Acheter en Espagne
Merci beaucoup, Jean !
Bingo. un avis vraiment juste. Cheers! Vivre au soleil