Un an après la diminution des subsides destinés aux repas scolaires décidée dans la majeure partie de l’Espagne, travailleurs sociaux et enseignants s’inquiètent de l’augmentation des cas de malnutrition chez les mineurs, soit parce qu’ils sautent des repas, soit parce qu’ils n’ont pas accès à certains aliments de base comme les fruits.
Aux îles Canaries, 16% des élèves ont cessé de fréquenter les cantines scolaires car leurs parents n’étaient plus capables d’en assurer le coût. Face à cette situation, le gouvernement local a annoncé ce mardi qu’il étendrait le service de repas gratuit aux élèves de l’Enseignement Secondaire Obligatoire dont les familles ne disposent pas de ressources ou se trouvent dans des situations d’exclusion sociale. Quelques 38.000 écoliers de trois à 16 ans pourront bénéficier de cette mesure. En Andalousie, l’autre communauté où il existe une initiative similaire, elle se limitera pour l’instant aux enfants de trois à 12 ans.
L’exécutif canarien n’a pas encore dévoilé le coût d’une telle entreprise mais le conseiller à l’Éducation José Miguel Pérez assure que la communauté dépensera “la quantité nécessaire pour qu’aucun enfant des Canaries n’ait faim.” Sur les 74.000 élèves qui s’inscriront à la cantine cette année, 52% auront accès aux repas et aux petits déjeuners gratuitement.
D’après “Canarias amplía las comidas gratis para alumnos hasta los 16 años”, El País, 3 septembre 2013