Gran Vía con y sin pic.twitter.com/6sSsE97Ve6

— Nación Rotonda (@NacionRotonda) 7 décembre 2016

L’une des artères les plus emblématiques (et les plus embouteillées) de Madrid, devient piétonne le temps des fêtes. En attendant un réaménagement définitif.

Avec ses prestigieux immeubles du début du Xxème siècle, la Gran Via rappelle à la fois New York, Paris et Gotham City. Longue de 1300 mètres, elle coupe le centre de Madrid d’est en ouest, séparant les quartiers branchés de Chueca et Malasaña de ceux plus historiques de La Latina et Huertas. Surnommée le Broadway madrilène pour son animation due aux nombreux théâtres, cinémas, cafés et grands magasins qui la jonchent, elle est traversée par un flux permanent de voitures.

Depuis le 2 décembre et jusqu’au 8 janvier, cette avenue est en partie interdite aux véhicules. Seules ses deux voies centrales sont ouvertes pour permettre la circulation des véhicules autorisés (bus, taxis, résidents, livreurs). Quant aux deux voies latérales, elles sont temporairement accessibles des piétons. Cette mesure devrait cependant devenir définitive lorsque les travaux d’élargissement des trottoirs commenceront, probablement à l’été 2017.

 Ce n’est que le premier acte d’un large processus de restriction de l’accès du centre-ville aux véhicules privés non résidents afin de privilégier le déplacement à vélo, à pied ou en transport en commun. Afin de désengorger une ville en permanence en proie aux bouchons et qui connaît régulièrement des pics de pollution, l’équipe de la maire Manuela Carmena prévoit, d’ici 2020, d’augmenter et de renouveler la flotte d’autobus afin de les rendre cent pour cent écologiques, tout en créant de nouveaux arrêts. Elle projette aussi de substituer les anciens taxis par des véhicules moins polluants et de construire 12 parkings de dissuasion.

Et si le cauchemar de César dans Ouvre les yeux (Alejandro Amenábar, 1997) devenait le rêve des Madrilènes ?