Un nouveau gouvernement conservateur grâce au Parti Socialiste

14606319_10154627446867370_469185582877733968_nGrâce au PSOE (le parti socialiste espagnol), la droite ultra-conservatrice (PP) va gouverner l’Espagne pendant 4 années supplémentaires. Malgré les centaines d’affaires de corruption impliquant jusqu’au Premier ministre, les coupures budgétaires drastiques dans des secteurs aussi essentiels que la santé ou l’éducation, la loi anti-avortement et la loi « bâillon » réduisant considérablement le droit d’expression des citoyens, les barons socialistes ont fait primer leur intérêt personnel sur celui du peuple espagnol. Un scénario impensable il y a encore quelques mois. Et une catastrophe pour les classes moyennes et populaires, pour la culture, pour la justice, pour la liberté d’expression.

Que s’est-il passé ?

Le Parti Socialiste avait le choix entre deux options :

1. Dire NON à la formation d’un gouvernement par le PP, ce qui aurait entraîné l’organisation de nouvelles élections.

2. S’abstenir et ainsi permettre au Premier ministre Mariano Rajoy de rempiler pour 4 ans.

Contre l’avis de leurs militants, c’est cette seconde option qu’ils ont choisie.

Comment en est-on arrivé là ?

Depuis 11 mois, les Espagnols sont « sans gouvernement » (en fait, comme cela s’est passé en Belgique, ils ont un gouvernement d’affaires courantes). Pendant toute la campagne électorale, les socialistes avaient juré qu’ils feraient tout pour empêcher Mariano Rajoy de se maintenir au pouvoir. Mais après les élections, ils ont rejeté toutes les tentatives de former un gouvernement progressiste avec Podemos.

Entre-temps, d’autres élections ont eu lieu (répétition des générales, régionales en Euskadi et Galice). D’élections en élections, le PSOE a vu le nombre de ses sympathisants chuter de façon vertigineuse. Les barons ont donc décidé de faire un putsch et de destituer le Secrétaire Général Pedro Sanchez qui maintenait le NON à Rajoy malgré ces mauvais résultats électoraux. Ils ont ainsi évité un nouveau scrutin qui aurait sans doute vu Podemos doubler le PSOE.

Les députés ont sauvé leur siège. Mais les militants leur pardonneront-ils cette trahison ?

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