Pendant des années, lorsqu’elle était militante de la plate-forme des victimes d’hypothèques, Ada Colau s’est interposé devant les huissiers et la police, faisant barrière de son corps pour les empêcher de mettre des familles endettées à la rue. Samedi dernier, elle a troqué son t-shirt vert d’activiste contre le bâton de maire de Barcelone. Et son premier acte officiel a été, en toute logique, d’intervenir pour suspendre plusieurs expulsions prévues dans le quartier périphérique de Nou Barris, l’un des plus pauvres de la ville, surnommé Ciudad Desahucios – la ville des expulsions.
Symboliquement, Ada Colau s’est rendue elle-même, ce lundi à 8h30, au domicile de l’une des familles sur le point d’être délogées. Le couple et leurs deux enfants de 2 et 7 ans étaient déjà en train d’attendre les huissiers sur le pas de leur porte, les valises faites. Quelques coups de fil aux banques créancières auront finalement suffi pour suspendre toutes les procédures d’expulsion prévues ce jour-là à Ciudad Desahucios.