Le nouveau conseil municipal de Madrid, emmené par la maire progressiste Manuela Carmena, n’est pas nommé depuis vingt-quatre heures que surgit déjà la première polémique. Guillermo Zapata, l’édile en charge de la Culture, est rattrapé depuis hier par des tweets au contenu douteux.
« Comment met-on 5 millions de Juifs dans une 600 [voiture] ? Dans le cendrier. » Cette blague antisémite ainsi que d’autres « traits d’humour noir » évoquant notamment une victime du terrorisme et une adolescente disparue, furent tweetés au cours de l’année 2011 par Guillermo Zapata.
Cette révélation a provoqué un tollé sur les réseaux sociaux et l’opposition de droite (Parti Populaire et Ciudadanos), de même que le Parti Socialiste qui avait apporté son soutien à l’équipe de Manuela Carmena, exigent la destitution du conseiller.
Pour sa part, Zapata se justifie en recontextualisant les tweets. Sur son blog, il écrit : « Les messages les plus cités dans cette polémique sont écrits entre guillemets parce qu’ils se situent dans le contexte d’une conversation sur les « limites de l’humour » et de ce qui peut être dit ou non sur les réseaux sociaux et en dehors. » Il précise ensuite que les tweets datent de janvier 2011 et font suite au renvoi du réalisateur Nacho Vigalondo du journal El País pour avoir écrit plusieurs tweets au contenu « supposément négacionniste ». « À cette époque, on parlait beaucoup sur les réseaux sociaux des limites de l’humour et de ce qui peut faire l’objet ou non de blagues. Certains de mes tweets avaient pour objectif de signaler quelques blagues très communes (voilà pourquoi elles sont entre guillemets). »
Tout le monde attend, à présent, la réaction de la maire de Madrid.
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