Les deux formations de gauche, Ahora Madrid et le Parti Socialiste, ont annoncé aujourd’hui être parvenues à un accord de coalition. La juge anti-corruption à la retraite, Manuela Carmena – la candidate préférée des indignés, sera donc bien la nouvelle maire de Madrid. L’occasion de rappeler ses 5 promesses phares.
1. Paralyser les expulsions immobilières des résidences principales et garantir un logement alternatif. C’est l’un des plus grands maux de l’Espagne en crise et le principal défi de Manuela Carmena. Pour rappel, rien que sur l’année 2013, il y a eu 67.189 ordres d’expulsion, soit 182 par jour. L’ex-juge a déjà eu plusieurs réunions avec ses anciens collègues du tribunal de justice afin de construire le cadre législatif adéquat.
2. Stopper la privatisation des services publics, l’externalisation des services municipaux aux grandes entreprises et la privatisation du patrimoine public. Les précédents gouvernements ont bradé la ville aux investisseurs, essentiellement russes et chinois, et ont privatisé à tour de bras. La nouvelle coalition veut « récupérer le public » et « redonner sa dignité à la figure du fonctionnaire. »
3. Garantir la distribution d’eau et d’électricité dans tous les foyers sans ressource suffisante. Une promesse qui a triomphé dans les quartiers les plus pauvres de la capitale.
4. Garantir l’accès aux soins de santé à tous les citoyens, y compris les sans-papiers. À Madrid, environ 150.000 personnes gagnent moins de 399 € par mois.
5. Développer un plan urgent d’insertion des jeunes et des chômeurs longue durée sur le marché de l’emploi. En Espagne, un jeune de moins de 25 ans sur deux est au chômage.
Ce « compromis humanitaire », comme l’appelle Manuela Carmena, aurait, selon les données de la candidate, un coût de 200 millions d’euros, soit 1,8 % du budget municipal.