Cristina Cifuentes (PP), la tête de liste conservatrice à la région de Madrid, compte bien devenir la nouvelle présidente de la région de Madrid. Pour arriver à ses fins, elle a besoin de l’appui de l’autre parti de droite, Ciudadanos. Seulement voilà, depuis les élections du 24 mai, les inculpations de membres du PP se succèdent. Deux membres de l’ancien gouvernement régional, le maire du village de Sevilla la Nueva, l’ancien maire de Valdemoro ainsi que le conseiller à l’Industrie du gouvernement de Murcie sont désormais poursuivis par la justice pour irrégularités dans l’attribution de marchés publics. Or, Ciudadanos se distingue du Parti Populaire notamment pour son intransigeance envers les corrompus. Ces affaires compliquent terriblement les négociations.
Cifuentes s’est donc voulue intransigeante. « S’ils sont condamnés, qu’ils paient, qu’ils aillent en prison et qu’ils rendent l’argent. » Elle a aussi fait remarquer qu’aucune de ces personnes ne se trouvait sur sa liste électorale. Pas de chance, Alvaro Ballarín, le numéro 7 de la liste populaire à la région, vient d’être inculpé pour malversations urbanistiques.
Le PP, avec ses 48 sièges, a besoin des 17 sièges de Ciudadanos pour atteindre les 65 sièges nécessaires à la majorité absolue. De leur côté, le Parti Socialiste et Podemos cumulent 64 sièges. Ce mardi, Ignacio Aguado, le leader régional de Ciudadanos, a mis la pression sur Cristina Cifuentes : « Il faut avoir un peu bon sens. Ça devient très compliqué de négocier avec un parti dont le conseiller à la Présidence et le conseiller à l’Éducation sont inculpés. Le PP doit prendre des mesures convaincantes et ils doit le faire maintenant. »
De leur côté, PS et Podemos ne seraient pas contre une alliance avec Ciudadanos afin de se débarrasser complètement du PP à Madrid.