L’Espagne veut limiter le coût des pré-retraites pour les finances publiques – Romandie.com 15/03/2013

AFP

MADRID – Le gouvernement espagnol a présenté vendredi des mesures visant à limiter le poids des retraites anticipées et des retraites partielles sur les finances publiques, espérant économiser ainsi près de 5 milliards d’euros par an.
Le pays va porter progressivement de 61 ans et un mois à 63 ans l’âge à partir duquel un salarié peut être mis en retraite anticipée, et pénaliser financièrement les entreprises qui, lorsqu’elles réalisent un plan social, licencient une proportion importante d’employés de plus de 50 ans, a expliqué la ministre de l’Emploi Fatima Bañez, à l’issue du Conseil des ministres.
La réforme prévoit aussi de rendre plus difficile pour les plus de 55 ans l’accès à l’indemnité que perçoivent les chômeurs en fin de droits. Le revenu de l’ensemble du foyer sera désormais pris en compte pour déterminer s’ils ont droit ou non à cette indemnité, selon le décret-loi adopté vendredi lors du Conseil des ministres.
Le gouvernement permettra par ailleurs aux retraités qui continuent à travailler de percevoir 50% de leur retraite en plus de leur revenu professionnel.
Le but : augmenter le taux d’activité chez les plus de 50 ans, dans un pays où le chômage dépasse les 26% de la population active et où la Sécurité sociale a perdu plus de 3,5 millions d’affiliés depuis le début de la crise économique.

L’Espagne doit rapprocher l’âge réel de départ à la retraite de l’âge légal, a estimé Fatima Banez. En 2012, 42% des Espagnols sont partis à la retraite avant l’âge légal de 65 ans et un mois, et leur nombre a augmenté de 33% depuis le début de la crise, a souligné la ministre, dénonçant une situation extrêmement coûteuse pour notre système de retraite.

Selon elle, les retraites par anticipation coûtent 7 milliards d’euros par an à la Sécurité sociale.

Les retraites partielles, qui représentent pour leur part un coût de 2,7 milliards d’euros par an, doivent être limitées à leur objectif initial : favoriser la transmission intergénérationnelle au sein d’une entreprise, a ajouté Fatima Banez.

Les mesures adoptées vendredi permettront d’économiser presque 50% du poids de ces dispositifs sur les finances publiques, a-t-elle estimé.

Les deux principaux syndicats espagnols ont dénoncé vendredi ces mesures, estimant qu’elles augmentaient la vulnérabilité sociale des travailleurs âgés.

Le gouvernement conservateur de Mariano Rajoy utilise à nouveau comme excuse la situation conjoncturelle que traverse le système de la Sécurité sociale (…) pour imposer de nouvelles coupes injustes, non nécessaires et excessives, ont estiméles syndicats UGT et Comisiones Obreras dans un communiqué commun.

Le précédent gouvernement espagnol, du socialiste José Luis Rodriguez Zapatero, avait adopté en 2011 une réforme prévoyant d’augmenter progressivement l’âge légal de départ à la retraite de 65 à 67 ans d’ici à 2027, et de porter le nombre d’annuités prises en compte pour le calcul du montant de la retraite de 15 à 25 ans d’ici à 2022.

A ce sujet, la ministre de l’Emploi a démenti vendredi que l’Union européenne ait demandé à l’Espagne d’accélérer le calendrier pour arriver à 67 ans.

L’Espagne veut limiter le coût des pré-retraites pour les finances publiques Romandie.com 15/03/2013

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