Casquette vissée sur la tête, Ray-Ban sur le nez et pancarte à la main, les policiers madrilènes n’étaient finalement qu’une petite centaine à être venus manifester devant le Ministère de l’Intérieur, ce midi. Le bruit de leurs sifflets était couvert par le trafic du Paseo de la Castellana, un des plus gros boulevards de la ville, et face à eux une demi-douzaine de policiers, en service ceux-là, avait été déployée pour la forme. À 13h pile, les manifestants roulaient leurs banderoles et se dispersaient.
Peu de médias s’étaient donné la peine d’annoncer l’action, si ce n’est Publico, quotidien numérique de tendance progressiste. Le symbole est tout de même important. Désormais, les policiers aussi font entendre leur colère face, notamment, aux réductions budgétaires qui les touchent à l’instar du reste de la population. Mais parmi leurs revendications, celle qu’on retiendra avant tout c’est leur ras-le-bol de l’attitude des hommes et femmes politiques à qui ils demandent d’assumer leurs actes et d’arrêter de les envoyer au casse-pipe lors des manifestations.
Un succès en demi-teinte, mais certains y verront sans doute un premier pas.
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